Description
Alina et Qwandik, un jeune couple kazakh, retournent dans leur ville natale afin de franchir l’une des étapes les plus importantes de leur vie : le mariage. Pour avoir longtemps vécu dans une grande ville moderne, c’est l’occasion de se re-imprégner des us et coutumes de leur culture d’origine.
Aksay, située dans la province du Gansu (au nord-ouest du plateau tibétain), est une petite ville qui compte quelque 3 000 personnes appartenant à la minorité kazakhe. Ici, peut-être plus qu’à l’intérieur d’autres communautés, l’attachement aux traditions reste très vif. Les parents du couple et les membres les plus âgés de la famille ont préparé pour eux un mariage dans les règles de l’art et le respect de la culture kazakhe. Selon la coutume, le mariage, qui peut durer plusieurs jours, doit suivre différents rituels : le paiement du prix de la mariée sous forme de têtes de bétail, la cérémonie du dévoilement, l’offrande de vêtements de la famille de la mariée à celle du mari, etc. L’accomplissement de l’ensemble de ces actes et gestes est le gage d’un mariage heureux et durable.
Bien sûr, comme c’est aujourd’hui le cas de la plupart des filles et garçons de leur génération, Alina et Qwandik auraient pu choisir de s’unir à la ville. La cérémonie n’aurait été alors qu’une simple formalité. S’ils en ont décidé autrement, ce n’est ni pour s’opposer à l’air du temps, ni pour s’opposer à leurs congénères – ils savent trop bien qu’eux aussi doivent affronter de nombreux défis pour réaliser leur rêve. Au fond, cette décision d’un mariage traditionnel leur a été dictée par des forces ancestrales.
Un mariage kazakh en Chine espère montrer qu’il est encore possible de faire coexister tradition et modernité. Mais est-ce culturellement acceptable pour cette minorité ? Et pourra-t-on encore longtemps respecter ces coutumes quand on vit dans un pays d’adoption comme la Chine ?
