Description
Trublion de la scène politique nationale néerlandaise, aussi critique à l’égard de la droite traditionnelle que de la gauche bien pensante, Pim Fortuyn, homme d’affaires à succès et leader populiste montait dans les sondages : nombreux observateurs étaient convaincus qu’il deviendrai le prochain Premier Ministre des Pays Bas. Mais le 6 mai 2002, quelques jours avant les prochaines élections, alors qu’il sortait d’un studio de radio, il est assassiné en plein jour par Volkert van der Graaf (33), aujourd’hui reconnu coupable et condamné à 18 ans de prison par un tribunal d’Amsterdam. Le pays entier est en état de choc, et quelques jours plus tard, le parti de Fortuyn gagna un bon tiers des voix aux élections et participa au gouvernement de coalition.
Cette victoire posthume n’a certes pas résistée à l’épreuve de la durée – aux derniers élections, son parti a perdu significativement – mais les ‘petites phrases’ du tribun populiste ont laissées des traces profondes dans un pays à forte immigration, et aujourd’hui, ses anciens opposant se disputent son héritage politique. Dès lors il est légitime de se demander si Volkert van der Graaf a vraiment agit seul, ou s’il n’est que le bras armé d’une partie de l’establishment soucieux de rester aux commandes du pays. Quelles attitudes ont développées le monde politique et les médias face à la montée du leader, et dans quelle mesure sont-ils responsables indirectes de son assassinat ?
