Description
Dans le paysage montagneux de Naxos, l’une des îles des Cyclades, les villageois vivent depuis longtemps de l’extraction de l’émeri, une pierre noire qui, réduite en poudre, s’utilise comme abrasif. Depuis la période ottomane, six communautés ont eu le droit d’extraire cette variété de roche qui se cache dans la montagne Ammomaxi.
Dans le passé, l’émeri était très demandé et les mines très rentables. De nos jours, cette pierre est très souvent remplacée par des matériaux synthétiques aux caractéristiques abrasives, bien moins chers. Néanmoins, le gouvernement continue à soutenir cette exploitation minière en achetant les pierres aux mineurs et en leur offrant une couverture sociale (assurance de maladies et retraite). Cette solution, peut-elle perdurer encore longtemps ? Les jeunes générations partent à la recherche d’un autre avenir, et les vieux mineurs savent qu’ils ne peuvent pas survivre qu’avec leurs souvenirs. “Sans émeri, nos villages vont disparaître”, nous dit l’un de leurs leaders.
Le droit de travailler dans les mines est réservé à 400 hommes, dont la principale préoccupation est de savoir si le gouvernement va poursuivre son soutien aux activités minières. Pour eux, le “Smyrigli”, nom local pour l’émeri, est leur vie, leur histoire, leur identité. Mais, y a-t-il un avenir dans tout cela ? Doivent-ils prendre leur destin en main au-delà de l’émeri ?
