Description
Ce documentaire est largement inspiré par le livre éponyme de Vassiliki Ralli, publié par la Fondation grecque d’études historiques, qui a aussi produit ce film. Il se présente comme un récit où l’écrivaine Vassiliki Ralli raconte l’histoire tragique de sa famille qui, prise dans la tourmente de la catastrophe de 1922, a dû comme tant d’autres familles grecques d’Asie Mineure, quitter de force sa patrie, en l’occurrence l’île de Moschonisi, rebaptisée depuis Cunda ou Alibey, située au Nord de la mer Égée, non loin de Lesbos, où la plupart de ces familles se sont d’abord réfugiées.
Ainsi Vassiliki Ralli est née quelques mois plus tard à Thermi sur l’île de Lesbos, tandis que son père fait prisonnier par les turcs, était porté disparu. Elle témoigne ici, alors presque centenaire, en revendiquant haut et fort son identité grecque d’Asie Mineure. Elle évoque ainsi Moschonisi et Aïvali avant de questionner plus largement la notion d’hellénisme. Décédée dans sa centième année en 2022 l’écrivaine, qui avait surpassé la peine, la perte et le deuil grâce à l’écriture, avait reconstruit avec fougue sa vie sur l’autre rive de l’Égée, en se consacrant à la mémoire des faits et à son attachement au pays perdu.
Ce documentaire émouvant a été produit par la Fondation grecque d’études historiques, dont Irini Sarioglou, la réalisatrice, micrasiate elle aussi, est la co-fondatrice. Il est illustré par des documents d’archives, et enrichi par la musique originale composée par Yorgos Papachristoudis pour la chanson interprétée par Fotini Darra, qui ouvre et clôt le film. Les paroles sont un poème de Vassiliki Ralli.
